Comment est fabriqué le parquet de bambou ?
Le bambou s'impose ces dernières années comme la nouvelle tendance des revêtements de sol. Ressource à la fois écologique et inépuisable, capable de résister aux chocs et au temps, son rendu naturel n'a rien à envier aux bois massifs. D'une canne creuse à un produit d'aménagement doux et chaleureux, plusieurs étapes sont nécessaires à sa transformation en parquet.
Comment travailler le bambou brut ?
Aujourd'hui, ce sont plus de 2 milliards de personnes qui vivent directement ou indirectement de l'exploitation du bambou. Sa forte teneur en silice en fait un produit apprécié aux multiples applications : produits alimentaires ou fourragers, préparations médicamenteuses, objets artisanaux et ornementaux, matériaux de construction, etc. En réponse à une demande mondiale croissante, les principaux pays exportateurs adoptent progressivement des normes de qualité proches des standards européens.
Appartenant à la famille des graminées, le bambou se reconnaît immédiatement à son chaume. Cette partie, aussi appelée canne, désigne la tige principale du bambou. Formé de différents tubes plus ou moins creux et cloisonnés au niveau des nœuds, c'est essentiellement le chaume qu'utilisent les fabricants pour la production du parquet de bambou.
La récolte du bambou s'effectue en général après 4 à 5 ans de pousse. La première étape de sa transformation consiste à retirer le feuillage et l'écorce puis à sectionner les chaumes dans le sens de la longueur. Après cette phase de découpage, les lames obtenues sont nettoyées et traitées pour éliminer insectes et champignons. Le travail du bambou brut s'achève avec un séchage qui garantit la tenue dans le temps des lames.
À ce stade, les lames sont naturellement de teinte ivoire. Elles peuvent, au choix, être conservées claires ou bien être ambrées grâce à un procédé de carbonisation. Pour ce faire, elles sont placées dans un four autoclave à une température comprise entre 280 et 400 °C. La température appliquée dépend de la coloration recherchée.
La transformation des lames de bambou en parquet
Lorsque les lames de bambou atteignent un taux d'humidité suffisamment bas, elles sont calibrées et triées en fonction de leurs teintes. Elles peuvent désormais être usinées pour obtenir des parquets au caractère massif.
La transformation débute par l'assemblage des lames. Celles-ci sont mises bout à bout et collées à haute température à l'aide d'une presse mécanique et d'une colle liante aux normes E1 (norme européenne de faible teneur en formaldéhyde). Lorsque les lames sont assemblées dans le sens de la longueur (face la plus large), on obtient des planches de parquet aux nœuds apparents. Lorsque cette opération est effectuée verticalement (sur la tranche), les nœuds disparaissent et les lames dessinent de longues lignes.
Les planches de bambou sont ensuite poncées, façonnées (chanfrein, rainures et languettes) et de nouveau calibrées aux dimensions voulues. La chaîne de production se termine par l'application de plusieurs couches protectrices de vernis.
Après un séchage sous des lampes UV et un dernier contrôle de qualité, les planches de bambou sont mises en botte puis emballées. Elles sont prêtes à être posées pour former votre nouveau parquet.